Collectif du 10 Mai pour la Mémoire de l'Esclavage - Montpellier

L'esclavage aujourd'hui

Non, l'esclavage n'est pas mort !

 

 

 

L’Organisation internationale du travail (OIT, juin 2012) estime à près de 22 millions de personnes à travers le monde, dont environ 5,5 millions d’enfants, le nombre de victimes de travail forcé, exploitation sexuelle comprise. La traite des êtres humains compte parmi les activités criminelles les plus développées dans le monde et dont l’ampleur des profits ne cesse de croitre. En tirant profit de l’être humain et en le considérant comme une marchandise, les trafiquants violent, de façon manifeste et brutale, les droits de l’Homme. La traite des êtres humains est une réalité universelle. Des millions d’individus sont ainsi déplacés d’un pays à l’autre par des réseaux qui exploitent la particulière vulnérabilité des personnes, liée à leur âge, à leur appartenance à une minorité, à une situation économique précaire ou encore à leur sexe.

 

62 % sont des victimes d’exploitation sexuelle, et la grande majorité (80 %) sont des femmes et des filles mineures.

La France est principalement un pays de destination des victimes de la traite mais elle est aussi devenue, en raison de son positionnement géographique, un important pays de transit.

La traite des êtres humains est une situation très préoccupante car 

 

• on doit faire face à l’extension des réseaux criminels transnationaux

• l’identification des victimes est embryonnaire 

• le dispositif de lutte est très inégalement organisé selon les territoires 

• peu de poursuites sont engagées sur le fondement de l’infraction de la traite des êtres humains 

• les victimes elles-mêmes ne font pas valoir leurs droits et sont insuffisamment protégées

 

La France dispose avec l’Office Central pour la Répression de la Traite des Êtres Humains de services spécialisés dans la lutte contre la traite parmi les plus performants d’Europe. Le développement de la coopération policière et judiciaire au niveau européen et international est permanent. Mais une politique coordonnée contre la traite des êtres humains demeurait à construire. Les associations les plus impliquées, qui se sont fédérées dans un collectif contre la traite des êtres humains, interpellent depuis de nombreuses années les pouvoirs publics et soulignent le besoin d’une politique à part entière, dotée d’une organisation et de moyens.

 

Un plan d’action pose pour la première fois les fondements d’une véritable politique publique de lutte contre la traite des êtres humains sous toutes ses formes d’exploitation : 

 

• proxénétisme

• réduction en esclavage

• servitude domestique

• soumission à du travail ou des services forcés

• trafics d’organes

• mendicité forcée

• contrainte à commettre des délits

 

Le gouvernement français s’est donné trois priorités :

 

• Identifier et accompagner les victimes de la traite

• Poursuivre et démanteler les réseaux de la traite

• Faire de la lutte contre la traite une politique publique à part entière

 

Ce plan est le résultat de la mobilisation de tous les ministères concernés et d’une concertation avec les associations, qui seront étroitement associées à son suivi et à son évaluation régulière.

 

 

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